Aïd el-Fitr, communément appelé Korité au Sénégal, est la fête musulmane qui marque la rupture du jeûne du mois de ramadan. D’habitude sa célébration se fait le premier jour du mois de Chawal.
QU’EST-CE QUE AID EL FITR OU KORITE ?
La célébration de l'Aïd el-Fitr ou korité n'est pas juste une manière de marquer la fin du jeûne du mois de ramadan. Elle évoque aussi, pour les confréries musulmanes du monde entier, une grande période de partage, de paix et de joie. Pratiquement, la fête de korité est ainsi l'occasion, communément, de grands repas en famille, rendre visites aux parents, voisins, amis. C’est une occasion pour les musulmans d’échanger aussi mutuellement le vœu d'Aïd Moubarak, de « balanté akh » au sénégal.
Chaque musulman doit donner la Zakât al-fitr qui est l'aumône de fin de ramadan. Cette aumône peut être de la nourriture ou bien de l’argent pour les nécessiteux avant la prière du matin. A cet effet, pour homologuer les efforts effectués lors du ramadan, les musulmans croyant doivent verser aux personnes qui sont dans le besoin une aumône, en guise de solidarité. La zakat al-Fitr permet aussi à ceux qui sont dans le besoin de célébrer comme n'importe quel musulman la fête de korité, sans mendier ce jour-là. Certains musulmans au Sénégal ont fixé le montant de cette aumône à 1000frs ou 2kg de riz par personne. Chaque responsable de famille doit en régler tout en le versant pour chaque membre de famille dont il a la charge, enfants et bébés tout.
LES PREPARATIFS DE LE FETE DE KORITE
Dans une semaine la communauté musulmane doit fêter la korité. Les préparatifs ont commencés. Même si le COVID-19 sévit toujours, les gens font leurs achats dans les magasins, les marchandages sont au rendez-vous entre commerçants et acheteurs. Les clients préventifs font leurs achats avant que le marché ne soit trop dense. Ce commerçant pense que c’est la fin du mois, l’argent commence à circuler. Tous marchent à merveille sauf la hausse du prix de l’oignon qui sera obligatoire dans les menus. Dans les conserveries de poulets de chair, les choses se déroulent visiblement avec plus d’intensité même si les livreurs espèrent voir encore plus de demandeurs dans les prochains jours.
Le marché HLM reprend avec l’ambiance des grands jours. A une semaine de l’Aid, les embouteillages se cumulent. Si les uns se bousculent pour aller préparer, la rupture du jeun, les autres se débrouillent pour trouver de l’argent, afin de bien préparer. Certaines personnes qui sont dans le besoin sont découragées, dans cette quête, les denrées alimentaires usent une bonne place car ce n’est pas à la portée de tous les consommateurs ou du sénégalais moyen, car les prix connaissent depuis quelques jours des hausses qui ne sauraient se justifier, si ce n’est pas le contexte de fête.
Ce commerçant certifie la tendance haussière des prix ces derniers jours. Depuis quelques jours, beaucoup de gens notamment des femmes viennent se renseigner sur les prix en perspective de la Korité. Mais rares sont celles qui en achètent, car elles se plaignent des prix qui ont débordé. Et il est vrai qu’il y a eu une hausse des prix depuis la semaine dernière. A titre d’exemple, la viande de bœuf a connu une augmentation, le kilogramme est passé de 2800 francs à 3500 francs Cfa à 4000 CFA. Ce que confirme le boucher. Durant le Ramadan, le kilo de viande de bœuf était à 3200 francs Cfa. Ce n’est de notre faute cette hausse. Ce sont les convoyeurs mettent du temps pour arriver à Dakar. Donc, ils sont obligés d’augmenter le prix à cause des frais énormes en cours de route, explique ce boucher qui, pour justifier cette hausse explique que le marché n’est pas suffisamment approvisionné en vaches en cette période.
Commentaires